lunedì 22 settembre 2014

Paradossi tibetani

Di recente, il XIV Dalai Lama ha dichiarato, a quanto riportano gli organi di stampa, che egli potrebbe essere l’ultimo capo spirituale tibetano, mettendo così fine a una tradizione religiosa vecchia di molti secoli. Quella della reincarnazione/rinascita è sempre stata una questione “spinosa” all’interno della dottrina buddhista, difficile da conciliare con le nozioni di assenza di esistenza inerente e di impermanenza, ma ben radicata nella tradizione tibetana, almeno per quanto riguarda i capi spirituali. Leggiamo, invece, su Le figaro del 12 settembre scorso:

Tenzin Gyatso, de son nom de réincarnation, 79 ans, a affirmé dimanche dans un entretien au journal Welt am Sonntag quil entendait être le dernier chef spirituel tibétain et mettre un terme à une tradition religieuse vieille de plusieurs siècles. Interrogé sur le fait de savoir si les Tibétains ont toujours besoin dun dalaï-lama, il a répondu au journal : « Linstitution du dalaï-lama existe depuis près de cinq siècles. Cette tradition peut maintenant sarrêter avec le 14e dalaï-lama qui est très aimé ». « Si un 15e dalaï-lama venait et faisait honte à la fonction, linstitution du dalaï-lama serait ridiculisée », a-t-il ajouté en riant.

Paradossalmente, ma per motivi ben comprensibili, la Cina, che aveva sostenuto di aver "liberato" (nel 1950) il Tibet da una teocrazia brutale e arcaica, si erge ora a difendere questa tradizione, accusando il Dalai Lama di voler pervertire la storia e negandogli il diritto di

décider de mettre fin à la tradition pluriséculaire de réincarnation des chefs spirituels tibétains.
« Le titre de dalaï-lama est conféré par le gouvernement central, selon une histoire séculaire », a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, en affirmant que ce n’était pas à lactuel 14e dalaï-lama de choisir sil aurait un successeur ou non. « La Chine suit une politique de liberté de croyance et de culte, dans laquelle sinscrivent le respect et la protection de la transmission du boud­dhisme », juge Hua, accusant le Prix ­Nobel de la paix de « desseins cachés » portant atteinte à cette religion. « Le dalaï-lama a coupé lherbe sous le pied de Pékin, parce quil a les cartes en main en raison de sa grande légitimité auprès des Tibétains, commente Françoise Robin, directrice de lInstitut d’études tibétaines au Collège de ­France. Les grands lamas ont le pouvoir de décréter quils ne se réincarneront pas. »

Molto indicativo del conflitto che potrà venire a determinarsi al momento della scomparsa dell'attuale Dalai Lama, è quanto già accaduto con la successione del Panchen-lama. Leggiamo ancora in Le figaro:

La désignation du panchen-lama, deuxième plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain, a offert un avant-goût du choc qui sannonce pour la succession du dalaï-lama. En mai 1994, le dalaï-lama avait choisi Gedhun Choekyi Nyima comme panchen-lama. Il sagissait du 11e de cette lignée. Mais, dès lannonce, en mai 1995, Pékin contesta cette décision comme « illégale et invalide ». En août 1995, le petit garçon de 6 ans fut enlevé et il est toujours porté disparu à ce jour. En novembre 1995, Pékin désigna un autre panchen-lama du même âge, obéissant à ses ordres. Il nest reconnu ni par le dalaï-lama, ni par les Tibétains.
Lenjeu du panchen-lama est de taille, car celui-ci joue un rôle crucial dans la reconnaissance de la réincarnation. Au fil de son existence terrestre, le dalaï-lama donne des indications et certains signes concernant sa succession. Elle peut sorganiser de différentes façons.
Soit le dalaï-lama choisit sa réincarnation de son vivant : consignée secrètement, elle ne serait rendue publique qu’à sa mort. Sans attendre sa disparition, il accomplit ainsi une « incarnation avant la mort » (madé toul-kou), transférant ainsi lessence de sa réalisation spirituelle, sa sagesse, sous forme dune « émanation », à son successeur, un jeune lama. Soit sa réincarnation est accomplie après sa mort réelle. Un enfant est repéré selon un rituel de recherche, avant un processus de reconnaissance et de vérification très complexe, mystique et collectif. Toutefois, le dalaï-lama ne peut choisir son successeur sans lavis du panchen-lama.
Lexistence dune « urne dor » complique le jeu à lavantage de ­Pékin. Le Bureau des affaires religieuses sen est déjà servi pour désigner son panchen-lama. Elle fut instituée, au XVIIIe siècle, par les Mandchous pour départager deux candidats dalaï-lamas par tirage au sort dans le précieux récipient maissous lautorité de lempereur de Chine. Le pouvoir communiste veut utiliser cette méthode pour choisir le futur dalaï-lama. « Les Mandchous sen sont servis pour affirmer leur mainmise sur le ­Tibet, explique Françoise Robin, directrice de lInstitut d’études tibétaines au Collège de France. Elle na été utilisée que trois fois dans lHistoire, pour désigner les 10e, 11e et 12e dalaï-lamas. Et Pékin ne peut espérer légitimer avec son concours son propre candidat à la succession du dalaï-lama. Celui-ci sera désormais dautant plus discrédité que le dalaï-lama a dit quil ne se réincarnera pas. »

Continueremo a seguire la vicenda.

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