Di recente, il XIV Dalai Lama ha dichiarato, a quanto
riportano gli organi di stampa, che egli potrebbe essere l’ultimo capo spirituale
tibetano, mettendo così fine a una tradizione religiosa vecchia di molti
secoli. Quella della reincarnazione/rinascita è sempre stata una questione
“spinosa” all’interno della dottrina buddhista, difficile da conciliare con le
nozioni di assenza di esistenza inerente e di impermanenza, ma ben
radicata nella tradizione tibetana, almeno per quanto riguarda i capi spirituali. Leggiamo, invece, su Le figaro del 12 settembre
scorso:
Tenzin Gyatso, de son nom de réincarnation, 79 ans, a affirmé dimanche dans un entretien au journal Welt am Sonntag qu’il entendait être le dernier chef spirituel tibétain et mettre un terme à une
tradition religieuse vieille de plusieurs siècles.
Interrogé sur le fait de savoir si les Tibétains ont toujours besoin d’un dalaï-lama,
il a répondu au journal : « L’institution du dalaï-lama existe depuis près de cinq siècles. Cette tradition peut maintenant s’arrêter avec le 14e dalaï-lama qui est très aimé ». « Si
un 15e dalaï-lama venait et faisait
honte à la fonction, l’institution du dalaï-lama serait ridiculisée », a-t-il
ajouté en riant.
Paradossalmente, ma per motivi ben comprensibili,
la Cina, che aveva sostenuto di aver "liberato" (nel 1950) il Tibet da una
teocrazia brutale e arcaica, si erge ora a difendere questa tradizione,
accusando il Dalai Lama di voler pervertire la storia e negandogli il diritto
di
décider de mettre fin à la tradition pluriséculaire de réincarnation des chefs spirituels tibétains.
« Le titre de dalaï-lama est conféré
par le gouvernement central,
selon une histoire séculaire », a déclaré Hua
Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, en affirmant que ce n’était pas à l’actuel 14e dalaï-lama de choisir s’il aurait un successeur ou non. « La Chine suit une politique de liberté de croyance et de culte, dans laquelle s’inscrivent le respect et la protection de
la transmission du bouddhisme », juge
Hua, accusant le Prix Nobel de la paix de « desseins cachés »
portant atteinte à cette religion. « Le dalaï-lama a coupé l’herbe sous le pied de Pékin, parce qu’il a
les cartes en main en raison de sa grande légitimité
auprès des Tibétains, commente Françoise Robin, directrice de l’Institut d’études tibétaines
au Collège de France. Les
grands lamas ont le pouvoir de décréter qu’ils ne
se réincarneront pas. »
Molto indicativo del
conflitto che potrà venire a determinarsi al momento della scomparsa dell'attuale Dalai Lama, è quanto già accaduto con la
successione del Panchen-lama. Leggiamo ancora in Le figaro:
La désignation du panchen-lama, deuxième plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain, a offert un avant-goût du
choc qui s’annonce
pour la succession du dalaï-lama. En mai 1994, le dalaï-lama avait choisi Gedhun Choekyi Nyima
comme panchen-lama. Il s’agissait
du 11e de cette lignée. Mais, dès l’annonce, en mai 1995, Pékin contesta cette décision comme « illégale et invalide ». En
août 1995, le petit garçon de 6 ans fut enlevé et il est toujours porté disparu à ce jour. En novembre 1995, Pékin désigna un
autre panchen-lama du même âge,
obéissant à ses ordres. Il n’est reconnu ni par le dalaï-lama, ni par les Tibétains.
L’enjeu du panchen-lama est de taille, car
celui-ci joue un rôle crucial dans la reconnaissance de la réincarnation. Au fil de son
existence terrestre, le dalaï-lama
donne des indications et certains signes concernant sa succession. Elle peut s’organiser de différentes façons.
Soit le dalaï-lama choisit sa réincarnation de son vivant : consignée
secrètement, elle ne serait rendue publique qu’à sa mort. Sans attendre sa disparition, il
accomplit ainsi une « réincarnation avant la mort » (madé toul-kou), transférant ainsi l’essence de sa réalisation spirituelle, sa sagesse, sous forme d’une « émanation », à son successeur, un jeune lama. Soit sa réincarnation est accomplie après sa
mort réelle. Un enfant est repéré
selon un rituel de recherche,
avant un processus de reconnaissance et de vérification
très complexe, mystique et
collectif. Toutefois, le dalaï-lama
ne peut choisir son successeur sans l’avis du panchen-lama.
L’existence d’une « urne d’or » complique
le jeu à l’avantage de Pékin. Le Bureau des affaires religieuses s’en est déjà servi
pour désigner son panchen-lama. Elle fut instituée, au XVIIIe siècle,
par les Mandchous pour départager deux candidats dalaï-lamas par tirage au sort dans le précieux récipient mais… sous l’autorité de l’empereur de Chine. Le pouvoir communiste veut
utiliser cette méthode pour choisir le futur dalaï-lama.
« Les Mandchous s’en sont servis pour affirmer leur mainmise
sur le Tibet, explique Françoise Robin, directrice de l’Institut d’études tibétaines
au Collège de France. Elle n’a été
utilisée que trois fois dans l’Histoire,
pour désigner les 10e, 11e et 12e dalaï-lamas.
Et Pékin ne peut espérer légitimer avec son concours son propre candidat à la succession du dalaï-lama. Celui-ci sera désormais d’autant
plus discrédité que le dalaï-lama a dit qu’il ne se réincarnera
pas. »
Continueremo a seguire la vicenda.
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